Le conseiller américain à la sécurité nationale a informé le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou d’un plan B des Etats-Unis sur des frappes préventives contre des installations nucléaires iraniennes, selon le quotidien israélien Haaretz dimanche 29 juillet.
Tom Donilon, conseiller du président Barack Obama, a rencontré à Washington M. Nétanyahou il y a deux semaines lors d’un dîner de trois heures, rapporte le journal. "Donilon a cherché à faire comprendre que les Etats-Unis se préparaient sérieusement à la possibilité que les négociations (avec Téhéran sur son programme nucléaire) aboutissent à une impasse et qu’une option militaire serait alors nécessaire", affirme Haaretz.
Un responsable israélien, parlant sous couvert de l’anonymat, a démenti cette information. "Rien dans cet article n’est correct. Donilon n’a pas rencontré le premier ministre à dîner, ne l’a pas vu en tête-à-tête, et n’a pas présenté un plan d’action pour attaquer l’Iran", a-t-il assuré à l’AFP.
Romney en visite en Israël
Cette information est publiée alors que le candidat républicain à la présidentielle américaine Mitt Romney a rencontré dimanche plusieurs dirigeants israéliens à Jérusalem, dans le cadre d’une tournée visant à asseoir sa stature sur le plan international.
Il a souligné la "menace" représentée par un Iran doté de l’arme nucléaire lors d’entretiens à Jérusalem avec les dirigeants israéliens. "Comme vous, nous sommes très inquiets du développement des capacités nucléaires de l’Iran, et nous considérons comme inacceptable que l’Iran devienne une nation dotée de l’arme nucléaire", a-t-il déclaré à la presse, avant une rencontre avec le président Shimon Peres.
Le candidat républicain, qui affrontera le président démocrate Barack Obama lors d’une élection en novembre, a évoqué avec Benjamin Nétanyahou le dossier nucléaire de l’Iran. M. Romney a dit avoir discuté avec le chef du gouvernement israélien "des mesures supplémentaires" pouvant être prises pour convaincre l’Iran de mettre un terme à "sa folie nucléaire", selon des propos rapportés par la radio publique israélienne.
"Une menace militaire forte et crédible"
M. Nétanyahou lui a dit qu’il était important d’avoir "une menace militaire forte et crédible, associée à des sanctions, pour avoir une chance de changer la situation". Il a répété que les sanctions et la diplomatie seules "n’ont pas fait reculer jusqu’ici le programme iranien d’un iota".
M Romney, qui n’a cessé de critiquer la politique "faible et malavisée" du président démocrate sortant Obama sur le Moyen-Orient, avait déclaré en juin que s’il était élu à la tête des Etats-Unis, il ferait "le contraire" de M. Obama dans la région. Il a notamment dénoncé la politique de son adversaire vis-à-vis de l’Iran, ennemi juré d’Israël, promettant des sanctions plus sévères s’il était élu.